Florence Campbell a grandi dans une région rurale de l’Alberta où tout le monde connaît le nom de tout le monde. Quand quelqu’un meurt, des centaines de personnes viennent lui rendre hommage. Les membres de la communauté prennent soin les uns des autres. En ville, les choses se passent autrement. « Une amie m’a dit que lorsque sa voisine est décédée, elle était la seule personne du quartier à assister aux funérailles, explique Florence Campbell, membre fondatrice de Compassionate Communities, Kingston.
À mesure que la population canadienne vieillit et étant donné que les ressources en soins de santé sont très sollicitées, les communautés doivent voir davantage aux besoins de leurs amis et de leurs voisins. « Les gens vont dire qu’ils veulent aider, mais ils ne savent pas comment faire, dit Mme Campbell. Nous voulons donner à notre communauté la confiance, l’éducation et la sensibilisation nécessaires pour que les gens puissent s’entraider plus facilement. »
Compassionate Communities Kingston vise à changer notre culture : actuellement, nous avons tendance à rejeter d’emblée l’aide des réseaux personnels et communautaires. L’objectif est de faire en sorte que les gens demandent et acceptent facilement de l’aide. De plus, l’organisme veut favoriser une culture communautaire où les personnes sont confiantes, disposées et capables d’offrir et de fournir de l’aide. Elle a d’abord entendu parler des communautés bienveillantes par son ancien employeur, le Dr Jim Nininger. « Jim m’a parlé de ce mouvement qui se déploie en Australie et au Royaume-Uni et qu’il mettait sur pied une communauté bienveillante à Ottawa », explique-t-elle.
Le Dr Nininger finira par mettre sur pied Compassionate Ottawa; il a également été l’instigateur de la démarche de Mme Campbell. Elle l’a accompagné à la conférence internationale sur la santé publique et les soins palliatifs à Ottawa, où elle a rencontré Bonnie Tompkins, responsable nationale des communautés bienveillantes chez Pallium Canada. C’est en apprenant davantage de choses sur ce mouvement international que Mme Campbell a découvert qu’elle y croyait et qu’elle voulait en faire partie – sauf qu’Ottawa est à deux heures de route de chez elle.
« Je rentrais d’Ottawa quand cela m’a frappée, déclare Mme Campbell. Je pourrais créer une communauté bienveillante à Kingston! »
Elle s’est immédiatement mise au travail en formant un comité directeur composé de cinq personnes : deux membres ont travaillé dans le secteur de la santé et trois sont des leaders communautaires.
Le comité s’est rapidement rendu compte qu’il avait besoin d’une ressource complète avec un plan d’action clair. Il a donc téléchargé la trousse à outils Démarrage d’une communauté bienveillante de Pallium. La trousse fournit un aperçu complet du mouvement international des communautés bienveillantes, ainsi que des meilleures pratiques du monde entier. « La trousse à outils explique le mouvement avec soin et habileté, Mme déclare Campbell. Si nous n’avions pas cette fondation, nous partirions en vrille dans toutes les directions. » Elle était ravie que la trousse inclue de nombreux exemples pratiques et confère de la crédibilité à son groupe.
Le comité directeur a passé de nombreux mois à élaborer une vision et une mission avant de tenir une réunion de mobilisation communautaire afin de mesurer l’intérêt. Il espérait avoir 40 participants et s’est retrouvé avec une liste d’attente de 65 personnes.
À l’aide de diapositives PowerPoint de la trousse à outils Démarrage d’une communauté bienveillante, l’équipe de Mme Campbell a présenté sa vision qui a suscité un grand intérêt parmi la communauté. « Habituellement, après une réunion de trois heures, les gens sont impatients de partir, explique Mme Campbell. Mais là, ils sont restés après la réunion pour continuer à échanger. » Mais là, ils sont restés après la réunion pour continuer à échanger. »
Compassionate Community Kingston progresse régulièrement depuis la première réunion de mobilisation communautaire. Ses acteurs en sont encore au début du processus et se concentrent sur la sensibilisation, l’établissement de partenariats et l’éducation. Aujourd’hui, Compassionate Community Kingston collabore avec les centres pour personnes âgées de la région, la maison de soins palliatifs Hospice Kingston et le département de santé publique de Kingston, Frontenac, Lennox et Addington, et sensibilise la population par le biais d’ateliers publics et d’entrevues avec les médias.
Mme Campbell n’hésite pas à parler des échecs qu’a connus l’organisation en cours de route. Compassionate Community Kingston a appris à se hâter avec lenteur et à ne pas submerger la communauté d’informations. « Nous nous efforçons de changer les normes sociales, précise Mme Campbell. Cela prendra une génération pour accomplir tous ces changements. » Néanmoins, elle est heureuse de constater une certaine évolution au niveau individuel. Après avoir animé de nombreux ateliers de planification préalable des soins, elle rapporte que plusieurs résidents de Kingston ont désormais planifié les leurs.
Une communauté bienveillante peut commencer par apporter simplement du soutien aux personnes – comme préparer un repas ou promener le chien – et peut s’élargir pour inclure un plan d’action visant à améliorer le soutien de ses membres. Tout le monde peut être un champion et tout champion a besoin d’un plan. Pour Florence Campbell et Compassionate Community Kingston, la trousse à outils Démarrage d’une communauté bienveillante est inestimable. Elle fournit un plan clair pour la réalisation de sa vision.
Pour plus de renseignements sur la trousse à outils Démarrage d’une communauté bienveillante, visitez la page Trousses à outils.